Il n’existe pas une seule et unique meilleure complémentaires santé senior mais bien plusieurs meilleures mutuelles santé sénior en fonction de votre statut actuel et de vos besoins propres !
Vous êtes actuellement salariés (ou vous l’étiez encore il y a peu) ?
Vous dépendez des dispositions de la loi Evin de 1989. Au titre de la loi Evin en question (et plus précisément au vu de l’article 4 de la loi n° 89-1009 du 31 décembre 1989), vous avez en effet le droit de profiter du même contrat collectif que celui dont vous bénéficiez quand vous étiez encore en activité. Pour cela, vous devez simplement en faire expressément la demande par courrier recommandé auprès de votre organisme assureur. Ne tardez pas : vous disposez d’un délai de six mois maximum après votre date de départ effective à la retraite pour adresser votre courrier. Sachez que l’assureur de votre entreprise :
- N’a pas le droit de refuser de vous conserver dans la liste de ses bénéficiaires
- Est tenu de vous offrir les mêmes garanties que celles dont vous jouissiez dans le cadre de votre activité salariée (et donc un contrat strictement identique).
Mais attention, c’est question tarif que l’histoire devient légèrement moins belle… A la retraite, si la partie Sécurité Sociale reste identique, votre ancien employeur n’a effectivement plus l’obligation de financer 50% du tarif mensuel de votre complémentaire santé : c’est donc désormais à vous de financer 100% de la facture de votre protection ! Heureusement, la loi Evin a prévu un atterrissage en douceur : l’augmentation de la prime de base est lissée dans le temps pour vous permettre « d’encaisser le choc » !
Comment vont évoluer les prix quand vous souhaitez conserver votre mutuelle d’entreprise ?
Légalement (le montant des cotisations n’étant plus encadré), votre assureur a la possibilité d’augmenter le tarif du contrat d’entreprise à partir de la deuxième année suivant votre départ à la retraite.
Grâce à la loi Evin, les prix de la mutuelle d’entreprise restent donc inchangés en année 1 (hormis donc la charge de la part de l’employeur supporté par le nouveau retraité)
En année 2, l’assureur peut commencer à augmenter les cotisations, ces dernières restant plafonnées à 25%. Idem en année 3 avec un plafonnement limité à 50%. Mais, dès la 4ème année, les assureurs sont libres de pratiquer les tarifs qu’ils désirent : c’est à partir de ce moment-là que ça commence à faire très mal pour la plupart des seniors à la retraite…
Bon à savoir
- 1. La loi Evin interdit de demander au retraité de remplir un questionnaire médical (y compris pour les soins dentaires et l’optique). Elle interdit également d’appliquer un délai de carence lors de la portabilité du contrat. Ainsi, il n’y a aucune différence entre avant et après la retraite : la continuité de la protection santé (et donc des remboursements associés) est immédiate et sans restriction.
- 2. La loi Évin exclut les ayants-droit (conjoint, enfants) de la couverture de la mutuelle d’entreprise conservée après la retraite. Si les uns et les autres profitaient jusque-là de la mutuelle d’entreprise, ils devront impérativement souscrire une mutuelle à titre individuel pour se mettre à l’abri des risques financiers hors Sécurité Sociale.
- 3. Les garanties d’une complémentaire santé collective d’entreprise sont amenées à évoluer au fil des années. Mais la loi Evin est formelle : votre contrat, lui, n’évoluera plus ! Les garanties souscrites lors de la signature de votre mutuelle retraité sont gravées dans le marbre et resteront donc inchangées jusqu’au terme du contrat.
Vous êtes travailleur non-salarié (TNS) ?
Pour vous, la loi Evin ne s’applique malheureusement pas. Quel que soit votre statut TNS (artisan, commerçant, profession libérale), partir à la retraite équivaut à perdre purement et simplement les avantages liés à votre précédente activité ! Et les solutions qui s’offrent alors à vous sont pour le moins réduites.
- 1. Si votre conjoint(e) est salarié(e), il/elle bénéficie obligatoirement d’une mutuelle d’entreprise : vous pouvez peut-être alors (avec ou sans frais, mais toujours avec l’accord formel de l’employeur) passer temporairement sur sa mutuelle santé d’entreprise jusqu’à son propre départ à la retraite pour profiter des remboursements de tous vos soins (dentaires, optique et spécialistes compris)
- 2. Si ce n’est pas le cas, il ne vous reste plus qu’à souscrire une mutuelle pour les retraités, aux meilleures conditions possibles de cotisations en fonction de votre cas particulier, de vos besoins propres et du budget que vous pouvez y consacrer.
Bon à savoir
Si vous avez une toute petite retraite, il existe des dispositions prévues par le législateur vous permettant de bénéficier (gratuitement ou à peu de frais) de la Complémentaire Santé Solidaire (anciennement CMU-C et ACS).
Mutuelle retraité : quel contrat pour quelles garanties ?
Les travailleurs non salariés sont quasiment tous amenés à opter pour une mutuelle santé retraité. Mais, même autorisés par la loi Evin, les anciens salariés peuvent également choisir d’opter pour une mutuelle retraité différente de leur dernière complémentaire santé d’entreprise, notamment s’ils jugent que celle-ci est trop onéreuse dès la première année (part de l’employeur à la charge du retraité) ou à moyen terme (prix totalement libres dès la 4ème année suivant la retraite).
Souscrire alors à une mutuelle pas chère pour retraité devient souvent la seule option financièrement supportable pour les retraités.
Dans tous les cas, il est intéressant de posséder le maximum d’éléments pour se faire une idée concrète du meilleur rapport couvertures/prix des mutuelle santé retraité du marché. A vous ensuite de décider en toute connaissance de cause de la mutuelle pas chère pour retraité qui convient le mieux à votre situation.
Bon à savoir
Quand on choisit une mutuelle (mutuelle pour retraité comme mutuelle pour actif), il faut impérativement dissocier :
- Les garanties indispensables (celles dont vous ne pourrez pas vous passer au quotidien dans la grande majorité des cas de figure) : soins médicaux généraux, hospitalisation, soins dentaires, soins optiques et soins auditifs
- Les garanties optionnelles (que vous pourrez choisir en fonction de votre cas particulier) : prestations à domicile, chirurgie des yeux, pédicurie…