Les pharmaciens peuvent (enfin !) prescrire et administrer des vaccins

C’est officiel ! Désormais, les patients peuvent se rendre directement en pharmacie pour obtenir une prescription de vaccin et son administration, supprimant ainsi la nécessité de multiples déplacements chez le médecin.

 

Le nouveau décret, publié le 9 août dernier, annonce en effet de nouvelles compétences pour les pharmaciens, les infirmiers et les sages-femmes en matière de vaccination. Ce changement est accueilli avec enthousiasme, car il répond aux attentes tant des professionnels que des patients. Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO), souligne l’impact positif de cette mesure.

 

Une meilleure couverture vaccinale

 

Le nouveau champ d’action des pharmaciens couvre les personnes de plus de 11 ans, permettant d’améliorer la couverture vaccinale pour les vaccins obligatoires tels que les vaccins DTP et la coqueluche, ainsi que pour les vaccins recommandés. Cette expansion vise à renforcer la prévention de maladies telles que l’hépatite B, le HPV, la rougeole et d’autres.

 

Elle coïncide également avec le développement du dossier médical partagé (DMP), facilitant l’accès aux informations du patient et améliorant la coordination entre les professionnels de santé.

 

Une formation obligatoire

 

Cependant, une formation préalable d’une dizaine d’heures est nécessaire pour que les pharmaciens puissent commencer à prescrire. Bien que le nombre élevé de pharmaciens à former soit un défi, des milliers de pharmacies devraient être prêtes à la rentrée pour initier la première campagne de vaccination contre le papillomavirus (HPV).

 

Un champ de compétences élargit

 

En plus de leurs nouvelles compétences en matière de vaccination, les pharmaciens se voient conférer un rôle plus actif dans le dépistage et le traitement de diverses affections. Outre les dépistages de la Covid-19 et les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) pour les angines, la grippe et le diabète, les personnes âgées de 50 à 74 ans peuvent demander un kit de dépistage du cancer colorectal.

 

Les pharmaciens sont également autorisés à prescrire et distribuer des antibiotiques pour les infections urinaires.

 

Prolongement des ordonnances

 

Par ailleurs, il est également possible de prolonger un traitement en pharmacie pour une durée correspondant à celle de l’ordonnance originale. Cette extension s’applique également aux pilules contraceptives, contribuant ainsi à la santé sexuelle des patients.

 

Cette mesure s’aligne avec les initiatives en cours, telles que la gratuité de la pilule contraceptive pour les femmes de moins de 26 ans et la distribution de certains préservatifs masculins sans frais en 2023.

 

Enfin, les pharmacies ayant les ressources nécessaires peuvent proposer des services de téléconsultation avec des médecins depuis leur établissement. Cette avancée reflète une démarche vers une prestation de soins plus pratique et accessible pour tous.

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