Journée mondiale de lutte contre le sida 2025

Temps de lecture ≈ 6 minutes
Publié le 01/12/2025


Chaque année, le 1er décembre marque un rendez-vous essentiel : la Journée mondiale de lutte contre le sida. L’occasion d’informer, de sensibiliser et de rappeler que, malgré les avancées médicales, le VIH reste une réalité qui touche des millions de personnes dans le monde.

Pourquoi cette journée ?

Instituée en 1988, cette journée est la première dédiée à la santé à l’échelle mondiale. Elle vise à soutenir les personnes vivant avec le VIH, à commémorer les victimes du sida et à rappeler que l’épidémie n’est pas terminée.

Le thème choisi pour 2025, « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au sida », souligne l’urgence d’innover et de renforcer la solidarité mondiale face aux défis actuels.

Le VIH en chiffres : une réalité mondiale

Les chiffres du VIH à l’échelle mondiale :

  • 40,8 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde.
  • 1,3 million de nouvelles infections en 2024 (objectif 2025 : < 370 000, encore loin d’être atteint).
  • 630 000 décès liés au sida en 2024, soit une baisse de 54 % depuis 2010.
  • 77 % des personnes vivant avec le VIH ont accès à un traitement antirétroviral, mais 5,3 millions ignorent encore leur statut.

Sources : www.unaids.org et www.sidaction.org

Et en France ?

Les chiffres du VIH en France :

  • 5 125 personnes ont découvert leur séropositivité en 2024.
  • 8,5 millions de tests VIH réalisés en 2024 (+13 % par rapport à 2023).
  • 43 % des infections sont découvertes à un stade tardif, ce qui complique la prise en charge.
  • Environ 9 675 personnes vivent avec le VIH sans le savoir en France.

Source : www.sida-info-service.org 

Pourquoi la prévention reste essentielle

Le VIH se transmet par les rapports sexuels non protégés, le partage de seringues ou de matériel d’injection, et de la mère à l’enfant. Pour s’en protéger, il existe des moyens sûrs et efficaces :

  • Le préservatif : toujours le premier réflexe.
  • Le dépistage régulier : recommandé au moins une fois dans la vie pour tous, et tous les 3 mois pour les personnes à risque (HSH multipartenaires, usagers de PrEP).
  • La PrEP (prophylaxie pré-exposition) : désormais disponible sous forme orale et injectable à longue durée d’action (lénacapavir, deux fois par an).
  • Le TPE (traitement post-exposition) : à prendre rapidement après une exposition à risque.

Lever les tabous et les discriminations

Il est temps de le dire haut et fort : la stigmatisation est l’un des plus grands freins dans la lutte contre le VIH. Elle enferme, elle isole, elle empêche de nombreuses personnes de se faire dépister, de suivre un traitement ou simplement d’en parler. Et pourtant, le VIH n’a pas de visage, pas de profil type. Il peut concerner tout le monde.

Les idées reçues persistent : certains pensent encore que le VIH ne touche que « certaines populations » ou qu’il est forcément lié à des comportements « à risque ». Ces préjugés alimentent la peur et le silence. Et ce silence, lui, coûte des vies.

Pourquoi est-ce si important d’agir ?

Parce que la discrimination n’est pas qu’un mot : elle entraîne des conséquences directes sur la santé publique. Une personne qui craint le jugement hésitera à consulter, ce qui retarde le diagnostic et augmente le risque de transmission. À l’inverse, un environnement inclusif et informé, où chacun se sent libre de parler, favorise le dépistage, l’accès aux soins et la qualité de vie des personnes séropositives.

Alors, comment lever ces tabous ?

Par des actions simples et ô combien essentielles :

  • Informer sans relâche : rappeler que le VIH peut toucher tout le monde et qu’il existe des moyens efficaces pour se protéger et vivre avec.
  • Valoriser la parole : encourager les témoignages et les échanges pour briser le silence. Parce qu’en parler, c’est déjà agir.
  • Combattre les discriminations : dans la vie quotidienne, au travail, dans les soins, en appliquant les lois contre les discriminations et en promouvant les droits humains.
  • Sensibiliser dès le plus jeune âge : l’éducation à la santé sexuelle est un levier essentiel pour prévenir les idées fausses.

Le respect des droits humains est au cœur de la riposte mondiale. Sans égalité, sans accès universel aux soins et sans lutte contre la stigmatisation, il sera impossible d’atteindre l’objectif « zéro sida » d’ici 2030

Besoin d’aide ou d’infos ?

• Sida Info Service : 0 800 840 800 (gratuit, 24h/24, 7j/7)
• Fil Santé Jeunes : 0 800 235 236
• Ligne Azur : 0 810 20 30 40

Écrit par Lisa Nadji
Rédactrice en chef – Experte santé Profil Linkedin

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