L’arrivée d’un enfant représente le miracle de la vie. Mais c’est aussi une période de grands changements pour les jeunes parents. En particulier pour la maman qui doit également faire face à une série de bouleversements hormonaux. Dans certains cas, ces derniers peuvent conduire à une dépression post-partum.
Pour prévenir ce phénomène, la Haute Autorité de Santé prévoit la mise en place d’un entretien prénatal obligatoire depuis le 1er juillet 2022.
La dépression post-partum se caractérise par un épisode dépressif survenant dans la première année suivant la naissance de l’enfant. Avec toutefois un risque encore plus accru dans les 3 premiers mois. Cette dépression post-natal se manifeste par une série d’émotions négatives, comme la peur de ne pas bien s’occuper de son bébé, l’anxiété extrême, les pleurs incontrôlés, l’épuisement permanent, la profonde tristesse, le sentiment de dévalorisation, le changement d’appétit, et dans certains cas, les pensées suicidaires.
Si ce phénomène est encore tabou, il touche malheureusement de nombreuses femmes : environ 15 à 30 %.
De manière générale, certains facteurs favorisent l’apparition de cette dépression post-partum, tels que :
- Les problèmes conjugaux : dispute, séparation…,
- Les soucis liés à la naissance : accouchement difficile, enfant prématuré…,
- Les enfants non désirés ou les dénis de grossesse,
- L’isolement : de la famille ou du conjoint,
- Les problèmes financiers,
- Les périodes de deuil,
- Le passé dépressif.
Différence dépression post-partum et baby blues
Attention à ne pas confondre la dépression post-partum et un baby blues. En effet, ce dernier est dû à une fluctuation hormonale qui provoque des changements d’émotions pour la femme. Elle peut alors se montrer très émotive, et avoir un sentiment de blues.
De son côté, la dépression post-natale est beaucoup plus intense, et se manifeste par des pensées négatives. Cela dit, elle intervient souvent après ce premier épisode de bouleversements hormonaux.
L’obligation d’entretien post-natal
Depuis de nombreuses années, l’entretien post-natal existe. L’objectif était d’accompagner la jeune maman dans son nouveau rôle de mère. Mais depuis le 1e juillet 2022, cet entretien médical est devenu obligatoire.
Ainsi, entre 4 à 8 semaines après l’accouchement, la jeune maman consulte un médecin ou une sage-femme pour un entretien. L’idée est alors de détecter d’éventuels signes de dépression post-partum (comme des troubles de l’humeur, une anxiété accrue, des troubles de l’humeur), mais aussi les facteurs favorisant l’apparition de ce phénomène.
En fonction des résultats de l’entretien, un accompagnement pourra être prévu. Celui-ci peut être décidé par le professionnel ou par la mère. Cela se manifeste par une seconde consultation qui doit intervenir dans une période de 10 semaines après le premier rendez-vous. Et au fur et à mesure de l’évolution psychologique de la jeune maman, d’autres séances pourront avoir lieu.
Le remboursement de l’entretien médical
S’agissant d’une consultation obligatoire, l’entretien post-partum est remboursé par l’Assurance Maladie à hauteur de 70 %. Pour réduire le restant à charge, il convient donc de souscrire une complémentaire santé.