Podologue : quel remboursement par l’Assurance Maladie et la complémentaire santé ?

Temps de lecture ≈ 7 minutes
Publié le 25/04/2024


La véritable appellation de ce spécialiste du pied est pédicure-podologue. Le recours à cette discipline, figurant sur la liste des médecines douces, est fréquent puisque près de deux tiers des Français déclarent avoir régulièrement mal aux pieds. Pourtant, la prise en charge par la Sécurité sociale, lorsqu’elle existe, est très restrictive et bien souvent, le patient doit supporter seul l’intégralité de la dépense ou presque. Pour ne pas renoncer à des soins pourtant essentiels, voici tout ce qu’il faut savoir sur les possibilités de remboursement du podologue.

Qu’est-ce que la podologie ?

La podologie est l’une des spécialités des pédicures-podologues. L’objectif de ce médecin spécialiste est alors de soigner le pied et tous les troubles l’affectant. En complément, le pédicure-podologue peut également se spécialiser en orthopédie et chirurgie orthopédique, ou encore en posturologie.

Le rôle des podologues est d’apporter tous les traitements nécessaires aux problèmes de pied, tels que des déformations, des malformations, de l’arthrose, des verrues plantaires, des troubles statiques, épidermiques et plus généralement les affections touchant les membres inférieurs comme un genou, une cheville, un mollet, les orteils ou les ongles, par exemple.

Lors de la première consultation, le praticien établira alors un bilan podologique qui lui permettra ensuite de déterminer les soins appropriés. En fonction de la pathologie diagnostiquée lors de l’examen clinique, le podologue pourra prescrire de la rééducation, des soins thérapeutiques, de la pédicure, des semelles orthopédiques sur mesure, des chaussures thérapeutiques, des orthèses plantaires, des prothèses, ou autres appareillages.

Pour favoriser le traitement des problèmes plantaires, le podologue posturologue pourra également orienter son patient vers un autre spécialiste, comme un kinésithérapeute.

Quelles pathologies sont traitées par le pédicure-podologue ?

Ces deux spécialités sont complémentaires. Les soins de pédicurie traitent les affections de la peau et des ongles, comme les ongles incarnés, les cors ou les mycoses, tandis que la podologie se concentre sur les pathologies du pied impactant sa structure. Il s’agit principalement de l’hallux valgus, plus communément appelé « oignon » et du mouvement, comme un mauvais aplomb qui peut entraîner des douleurs aux genoux, aux hanches ou au dos.

Lorsque cela est nécessaire, le praticien prescrit, ou confectionne lui-même, les équipements, appelés orthèses, qui permettent de corriger la posture ou la déformation, mais également de protéger la zone douloureuse.

Quand consulter un podologue ?

Des consultations régulières chez un pédicure-podologue permettent d’agir de manière préventive. Il est donc conseillé de prendre rendez-vous dès l’apparition d’une petite gène au niveau du pied, en particulier si celle-ci est systématique lorsque vous marchez. Dans cette hypothèse, l’intervention du podologue permettra de prévenir le développement de cors, d’ongle incarné ou encore de déformation.

Sinon, il est indispensable de consulter dès l’apparition des premières douleurs. Dans ce cadre, le patient devra alors réaliser un bilan podologique.

Lors du rdv, le praticien posera alors une série de questions relatives au niveau de douleur, aux antécédents, à la date d’apparition des premiers symptômes douleurs et il effectuera un examen clinique. Cela permettra alors d’établir le diagnostic et d’apporter les soins appropriés.

Il faut noter que lorsque le podologue est consulté en vue de la fabrication de semelles orthopédiques, une prescription médicale du médecin traitant est nécessaire.

Important à savoir : Les personnes diabétiques doivent se plier à un suivi podologique strict, car la maladie provoquant une insensibilité des pieds, le moindre cas de plaie non soignée peut entraîner de graves complications.

Quelle prise en charge de la podologie par la Sécurité sociale ?

Parce que la consultation régulière d’un podologue leur est vivement conseillée, les personnes souffrant de diabète bénéficient d’une prise en charge par la Sécurité sociale à hauteur de 60 % du tarif de convention, fixé à 27 €. À noter que les patients diabétiques qui présentent des lésions du pied de grades 2 et 3 bénéficient de 4 à 6 séances de prévention par an, remboursées à 100 % par l’assurance maladie.

S’agissant de la consultation de pédicurie pour les non-diabétiques, seule une prescription médicale en permet le remboursement, mais dans une proportion dérisoire : moins de 1,50€ pour une consultation qui coûte en moyenne une trentaine d’euros. Le reste à charge à supporter pour le patient est donc important, qu’il y ait ou non prise en charge de la sécurité sociale.

Quant aux équipements orthopédiques prescrits comme les semelles, les prothèses ou les chaussures, dont le prix peut varier entre 75 € et 400 €, l’Assurance Maladie participe à hauteur de 60 % du tarif conventionnel, soit moins de 30 €.

Mais attention, quelle que soit la situation du patient, pour obtenir le remboursement des soins de pédicurie-podologie par la sécurité sociale, le patient doit impérativement respecter le parcours de soins coordonnés.

Aussi, en matière de podologie et de pédicure, que ce soit pour des soins prescrits ou des soins non remboursés, il est important de se doter d’une complémentaire santé performante.

Les mutuelles : indispensables pour le remboursement des soins des pieds

Afin de compenser le faible taux de remboursement de la part de la CPAM, les personnes souffrant de problèmes plantaires ont tout intérêt à souscrire une complémentaire santé.

En effet, les mutuelles prennent en charge le ticket modérateur, ainsi que les dépassements d’honoraires pratiqués par les podologues du secteur 2 ou du secteur 3, et ce qu’ils soient conventionnés ou non. Outre la consultation, la mutuelle santé vous permet également de bénéficier d’un remboursement pour les équipements orthopédiques, comme les semelles ou les prothèses.

De plus, une bonne mutuelle vous proposera généralement le tiers payant si vous consultez un praticien membre d’un réseau partenaire, comme SANTECLAIR par exemple : c’est-à-dire que vous n’avez pas besoin d’avancer les frais lors de vos consultations.

Et, en plus de tous ces avantages, les complémentaires santé proposent des remboursements avantageux pour une multitude de prestations, comme l’optique, le dentaire, les cures thermales, etc.

Si votre assurance santé ne vous propose pas de remboursement suffisant en podologie ou dans un autre poste de soin, il est toujours possible de changer de mutuelle. C’est gratuit si vous êtes assuré depuis plus d’un an.

Écrit par Lisa Nadji
Rédactrice en chef – Experte santé Profil Linkedin

Non, les médecines douces ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale. Ces pratiques alternatives sont considérées comme des soins de confort par l’Assurance Maladie. Toutefois, certaines mutuelles proposent une prise en charge de certaines d’entre elles.

Oui, l’ostéopathie est considérée comme une médecine douce, ou alternative, car cette thérapie propose le traitement de certains troubles fréquents, sans médicaments ni chirurgie.

L’ostéopathe va traiter le corps entier en essayant de trouver l’origine de votre douleur, alors que le kinésithérapeute va plutôt utiliser des techniques de rééducation pour corriger les articulations des muscles, suite à une pathologie ou un accident.

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