Tout savoir sur la mobilité en fauteuil roulant.

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Publié le 05/04/2024
fauteuil roulant


En raison de certaines pathologies, les personnes à mobilité réduite n’ont d’autres choix que de se déplacer en fauteuil roulant. Que ce soit de manière temporaire ou pérenne, l’achat de matériel médical est toujours un investissement très important. Alors si vous devez acheter un fauteuil roulant, voici un guide sur les critères de choix à prendre en compte, les prix applicables, mais aussi les remboursements, à la fois par l’Assurance Maladie, mais aussi par votre complémentaire santé.

Le choix du fauteuil roulant

Aidant chaque personne handicapée à se déplacer, le fauteuil roulant est envisagé comme un prolongement du corps. Le fauteuil roulant est un matériel médical qui compense ainsi l’incapacité physique pour vous aider à retrouver une certaine autonomie dans la mobilité. Mais selon les pathologies, l’environnement ou encore le style de vie, il faudra choisir le fauteuil roulant adapté : fauteuil électrique, manuel, pliable ou rigide, les personnes en situation de handicap disposent d’un large choix.

La pathologie

Selon la gravité de la pathologie, il faudra choisir différents types de fauteuils roulants. Voici quelques exemples à mémoriser :

  • Paraplégie basse : dans ce cas, les membres supérieurs sont encore toniques, ce qui permet de maintenir le tronc. Ici, un fauteuil roulant auto-propulsé (standard ou actif) sera parfaitement adapté. Privilégiez un buste bas pour favoriser la liberté de mouvement au niveau du buste.
  • Paraplégie haute : ici, optez pour un fauteuil roulant avec un dossier haut pour maintenir le buste. Et pour plus d’autonomie, choisissez un fauteuil actif.
  • Hémiplégie : pour compenser la paralysie de certaines parties du corps, plusieurs types de fauteuils roulants sont envisageables. Parmi lesquels : propulsion manuelle ou podale, double main courante unilatérale, leviers pendulaires ou encore avec système ULM.
  • Tétraplégie basse ou partielle : si la maladie le permet, un fauteuil roulant manuel pourra être utilisé. En revanche, si le handicap rend les mouvements difficiles, il faudra s’orienter vers un fauteuil roulant électrique.
  • Tétraplégie : dans un tel cas, seul le fauteuil électrique est envisageable. Il faudra également prévoir plusieurs accessoires pour le maintien de la posture ou encore pour commander les déplacements.

L’environnement

Le choix du fauteuil roulant et de ses caractéristiques dépend également de l’environnement dans lequel vous vivez, intérieur et extérieur :

  • Largeur totale : il s’agit de la largeur des portes, des couloirs et de la disposition des pièces dans lesquelles vous avez l’habitude de vous déplacer avec un fauteuil roulant. Si votre intérieur est trop étroit, il faut parfois prévoir une chaise de transfert, notamment si le fauteuil roulant est trop large.
  • Largeur d’assise : dans ce cas, le code est de prendre en compte la largeur du bassin et y ajouter plus ou moins 2 centimètres.
  • Empattement : il s’agit de la distance entre les roues avant et les roues arrière du fauteuil roulant. Plus elle est élevée, plus l’équipement est stable. En revanche, le fauteuil roulant sera moins actif et moins facile à manier.
  • Roues : selon la taille des roues motrices, le fauteuil roulant sera plus ou moins maniable. Ainsi, les petites roues favorisent la prise en main. En revanche, les grandes roues facilitent le franchissement d’obstacles, notamment si le sol est irrégulier.

Style de vie

Êtes-vous plutôt actif ou sédentaire ? Selon la réponse, il faudra choisir avec attention son fauteuil roulant médical. Par exemple, pour les personnes très actives, le code est de choisir un fauteuil roulant manuel et amovible et pliable est à privilégier. De façon iso, il est préférable de choisir un fauteuil roulant facile à charger dans une voiture. À ce titre, un châssis rigide facilite le chargement, à l’inverse d’un châssis pliant.

En revanche, si l’usage est occasionnel, le code est de se diriger vers un fauteuil roulant pliable et ultra-léger (en aluminium par exemple) qui permettra de limiter l’encombrement.

Et pour une personne plus sédentaire, c’est le confort en position assise qui prime. Pour cela, le code est de choisir un dossier inclinable, avec des coussins rembourrés, sans oublier l’appui-tête et le repose-jambes.

La morphologie

Chaque fauteuil roulant médical est conçu en prenant en compte un poids utilisateur maximum. Cela permet de conserver le fauteuil roulant pour une plus longue durée, et surtout, d’optimiser son fonctionnement.

Dans un tel cas, le médecin ou l’ergothérapeute vous aide à trouver le fauteuil roulant adapté à votre morphologie afin de maximiser votre confort.

Les accessoires

Ces derniers sont particulièrement utiles si la personne à mobilité réduite doit se déplacer en fauteuil roulant pendant de nombreuses heures.

Par exemple, acheter un coussin anti-escarre afin de répartir les différents points de pression et éviter toutes blessures assure plus de sécurité.

De même, les personnes peu autonomes le code est d’ajouter plusieurs systèmes de sécurité, le dispositif médical peut concerner plusieurs produits : une ceinture, un repose-pieds ou des accoudoirs pour le maintien et le confort ou encore des commandes pour faciliter les déplacements.

Le design

Si vous souffrez d’une incapacité de longue durée, le fauteuil roulant vous accompagnera partout. Dans ce cas, il est également important que l’aspect esthétique corresponde à la personnalité de son usager. Ce détail peut sembler de moindre importance, mais pour les personnes en fauteuils roulants, il est capital.

Le prix d’un fauteuil roulant

Le tarif de fauteuils roulants dépend évidemment de l’ensemble des critères susmentionnés (mobilité simplifiée électrique ou manuel, taille, confort, sécurité, accessoires, stock, …). En raison de la complexité du choix, les prix varient entre 300 à plus de 10 000 € (prix de livraison inclus).

Pour vous aider à avoir une idée, le prix moyen d’un fauteuil roulant manuel se situe entre 1500 € et 2000 €, alors que pour un fauteuil roulant électrique, il faudra prévoir environ 7 500 €.

Dans tous les cas, il est préférable de se renseigner sur les différentes offres et de comparer le tarif chaque fabricant (ou distributeur) ainsi que le stock et la livraison de fauteuil roulant. À travers plusieurs devis, vous pourrez ainsi trouver la chaise roulante au meilleur rapport qualité prix (prix de livraison inclus) en fonction de vos besoins pour retrouver de la mobilité et du confort sans oublier la sécurité.

Par ailleurs, comme tout matériel médical, il s’agit d’un investissement non négligeable. Pour cette raison, un fabricant de fauteuil roulant ou un distributeur peut également proposer la location de fauteuils roulants.

En plus du prix du fauteuil roulant en lui-même, il faut également prévoir la livraison et l’entretien. Par exemple, le changement des roues, des pièces électriques, du système de motorisation, de l’accoudoir, de la sellerie, le châssis, les roues, etc.

Le remboursement du fauteuil roulant par la Sécurité sociale

Entre les personnes handicapées, les hôpitaux et les convalescents, l’utilisation d’un fauteuil roulant concerne environ deux millions de Français. Dans ce contexte, la prise en charge par la Sécurité sociale est primordiale.

Les conditions du remboursement

La Sécurité sociale prend en charge une partie des frais liés à l’acquisition d’une chaise roulante. Néanmoins, pour que le fauteuil roulant soit remboursé, il faut remplir plusieurs conditions.

La prescription médicale

Comme pour tout remboursement de l’Assurance Maladie, la prescription médicale est absolument indispensable pour le fauteuil roulant. Cette prescription peut être établie par un médecin généraliste (souvent le médecin traitant) ou par un spécialiste.

Plusieurs mentions doivent être stipulées pour le remboursement d’un fauteuil roulant :

  • La location ou l’achat ;
  • Les caractéristiques du fauteuil (manuel ou électrique, monte-marche, fauteuils avec verticalisation, …) ;
  • La durée d’utilisation (en semaine) ;
  • Les accessoires (appui-tête, repose-pieds, support dorsal, …).

À noter : en cas de renouvellement de fauteuil, une nouvelle prescription médicale doit être délivrée.

Mais là encore, les hypothèses de renouvellement sont strictement définies :

  • l’évolution de l’état de santé ou d’autonomie du patient nécessitant un nouveau fauteuil ;
  • l’usure du matériel précédent ;
  • l’invalidité de la garantie des accessoires.

Entente préalable

Cette condition concerne uniquement certains modèles de fauteuils roulants, et plus précisément, les fauteuils avec verticalisation, électriques ou électriques monte-marche.

Il s’agit d’une procédure spécifique visant à obtenir l’autorisation du service de contrôle médical de l’Assurance Maladie obligatoire. Dans ce cas, c’est au médecin prescripteur de faire la demande auprès de l’organisme.

Pour approuver le remboursement, l’autorité de contrôle vérifie plusieurs points :

  • la validité de la prescription du médecin ;
  • le modèle, à savoir le fait qu’il soit reconnu par l’État (voici la liste des fauteuils autorisés par le CERAH).

Par ailleurs, au cours de cette procédure, le patient doit tester le fauteuil pendant au moins 48 heures. Cela permet de savoir si celui-ci est bien adapté au handicap. Cet essai est également obligatoire dans le cadre d’un renouvellement ou pour un changement de catégorie de fauteuil.

Le montant de la prise en charge

Les remboursements par la Sécurité Sociale dépendent en réalité de la catégorie de l’équipement du fauteuil roulant:

  • Fauteuil manuel : entre 396,60 et 962,20 €
  • Fauteuil électrique : entre 2 702,81 et 3 938,01 €
  • Fauteuil manuel avec verticalisation : entre 1 559,84 et 2 425,05 €
  • Fauteuil électrique avec verticalisation : 5 187,48 €

Outre le fauteuil roulant en lui-même, l’entretien de la chaise roulante est également pris en charge dans une certaine limite :

  • Les roues : 74,82 €
  • Autres équipements non électriques : 1020,39 €
  • Composants électriques : 333,65 €

Les accessoires ne sont pas pris à charge par l’Assurance Maladie. Par exemple, la ceinture de sécurité, les protège-jambes ou encore la sacoche.

Écrit par Lisa Nadji
Rédactrice en chef – Experte santé Profil Linkedin

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Vos questions, nos réponses

Une complémentaire santé, aussi appelée mutuelle, est un contrat d’assurance qui vous permet de compléter les remboursements de la Sécurité sociale pour vos frais de santé. Elle peut prendre en charge tout ou partie des dépenses non remboursées, comme les soins dentaires, optiques, l’hospitalisation, etc.

Non, la mutuelle santé n’est pas obligatoire pour tous. Cependant, elle est fortement recommandée car elle permet de vous protéger financièrement en cas de dépenses de santé importantes.

Le tiers-payant est un dispositif qui vous permet de ne pas avancer les frais de santé lors d’une consultation chez un professionnel de santé. C’est l’Assurance Maladie et/ou votre complémentaire santé qui se chargent de payer directement les frais au professionnel.

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